Hypersomnie : qu'est-ce que ce trouble du sommeil ?
février 26, 2020
De nombreuses personnes ont entendu parler de l'insomnie ou connaissent quelqu'un qui en souffre. Mais lorsqu'il s'agit d'une autre maladie étroitement liée, l'hypersomnie (hypersomnolence) , ce trouble du sommeil est encore assez méconnu. Dans cet article, nous allons nous plonger dans un problème de sommeil qui touche environ 1% de la population.
Qu'est-ce que l'hypersomnie ?
Ce trouble du sommeil se caractérise par un sommeil excessif, aussi bien la nuit que pendant la journée, ce qui explique pourquoi on l'appelle également trouble du sommeil excessif (TSA) . De nombreuses personnes souffrant d'hypersomnie constatent souvent que, quel que soit le nombre d'heures de sommeil qu'elles obtiennent, elles ne se sentent jamais reposées.
En fait, c'est tout le contraire de insomnie, qui correspond à l'incapacité à dormir la nuit. Plutôt que de se sentir excessivement fatigué par le manque de sommeil, les hypersomnies ont un besoin incontrôlable de faire la sieste à plusieurs reprises au cours de la journée, souvent à des moments inappropriés. Il n'est pas rare que les personnes atteintes de ce trouble s'endorment au travail, pendant un repas ou même au milieu d'une conversation.
Ces siestes diurnes, bien que souvent réparatrices pour ceux qui ont un sommeil de bonne qualité, ne parviennent pas à soulager les symptômes de fatigue ressentis par les hypersomnies. C'est pourquoi la fatigue prolongée perdure.
Quels sont les signes et symptômes de ce trouble du sommeil ?
Bien que la fatigue chronique soit un symptôme révélateur de ce trouble du sommeil, il existe de nombreux autres signes et effets secondaires de l'hypersomnie dont vous devez être conscient. Il s'agit notamment d'un mélange des symptômes suivants :
Perte d'appétit : Il n'est pas rare que les personnes atteintes de troubles mentaux d'hyperactivité motrice connaissent des périodes de perte d'appétit. En raison d'un besoin impérieux de dormir, les sensations telles que la faim sont souvent atténuées.
Anxiété : Pour fonctionner au mieux de nos capacités, le sommeil est essentiel. Lorsque nous dormons trop ou trop peu, notre système nerveux devient inévitablement plus nerveux et peut nous rendre plus anxieux.
Désorientation : La désorientation ou « l'ivresse du sommeil » est également un signe courant. Les personnes atteintes d'hypersomnie ont souvent beaucoup de mal à se réveiller et se sentent souvent confuses ou désorientées lorsqu'elles sont manifestement réveillées.
Irritation : Il est connu qu'un sommeil de mauvaise qualité peut provoquer du stress, des sautes d'humeur et de l'irritabilité. Les personnes qui ont des problèmes de sommeil ont un risque plus élevé de développer des troubles émotionnels, de l'anxiété et de la dépression.
Dysfonctionnement cognitif : Cela peut inclure des difficultés de rétention de mémoire, de concentration, une diminution des niveaux d'attention et, dans certains cas, peut entraîner un ralentissement de la parole.
Diminution de l'énergie : En cas de fatigue chronique, vous ressentirez également une baisse de votre niveau d'énergie. Lorsque vous dormez régulièrement de manière satisfaisante, votre corps est prêt à fonctionner de manière optimale. Cependant, lorsque la qualité du sommeil est mauvaise, vous vous sentirez plus groggy et léthargique pendant la journée.
Les hallucinations sont l'un des symptômes les plus surprenants de l'hypersomnie. Lorsque les personnes dorment excessivement pendant une période prolongée, il est courant qu'elles aient des hallucinations visuelles ou auditives. Cela est dû à la désorientation mentale et au brouillard mental qu'elles ressentent après s'être réveillées. Il est compréhensible que ces expériences puissent être très pénibles.
De nombreux médecins spécialistes du sommeil estiment que ce trouble chronique du sommeil peut être causé par différents facteurs, notamment la narcolepsie, un problème du système nerveux autonome, un traumatisme crânien, la dépression et, dans certains cas, certains médicaments.
Deux principaux types : hypersomnie primaire et secondaire
Les médecins du sommeil discuteront généralement de vos antécédents médicaux et de vos habitudes de sommeil avant de poser un diagnostic. Des tests tels qu'un test de latence d'endormissement multiple ou un polysomnogramme peuvent être nécessaires pour déterminer les facteurs à l'origine de vos habitudes de sommeil.
Lors du diagnostic d'hypersomnie, votre médecin déterminera également si vous en souffrez sous sa forme primaire ou secondaire. Ci-dessous, nous vous présentons les deux sous-types de ce trouble du sommeil.
Type 1 : hypersomnie primaire
L'hypersomnie primaire est principalement considérée comme causée par des déséquilibres neurologiques dans le cerveau, en particulier dans la partie qui contrôle la fonction du sommeil. Elle est uniquement catégorisée par le symptôme de fatigue excessive et n'est pas connue pour être causée par d'autres conditions médicales.
Des conditions telles que la narcolepsie (type 1 et 2) , hypersomnie idiopathique et le syndrome de Kleine Levin sont tous des exemples du type primaire d'hypersomnolence.
Type 2 : hypersomnie secondaire
La forme secondaire, en revanche, est généralement considérée comme un effet secondaire d'une autre condition médicale existante ou de l'utilisation de médicaments particuliers.
Dans certains cas, les symptômes d'hypersomnie peuvent commencer à apparaître après un traumatisme crânien grave. De plus, il n'est pas rare que des personnes souffrant de dépression reçoivent également un diagnostic de ce trouble du sommeil. Cependant, il n'existe pas suffisamment de preuves pour suggérer que ce trouble mental soit un facteur causal de l'hypersomnolence.
En principe, toute condition qui affecte la capacité d'une personne à atteindre un sommeil profond peut provoquer une hypersomnie secondaire. L'une de ces conditions est le syndrome de manque de sommeil, qui se caractérise par un manque de sommeil régulier par nuit.
Apnée du sommeil : quels sont les liens entre ces deux maladies
L'une des causes secondaires les plus courantes de ce trouble du sommeil est en fait, Apnée obstructive du sommeil (AOS) . Comme nous le savons déjà, l'apnée du sommeil est un trouble qui provoque le blocage des voies respiratoires pendant le sommeil. Lorsque cela se produit, le patient atteint d'AOS a un sommeil perturbé qui se traduit par une fatigue chronique le lendemain.
Sans diagnostic ni traitement, il est normal qu'un patient souffrant d'apnée du sommeil commence à ressentir régulièrement des niveaux excessifs de fatigue qui conduiraient au développement d'une hypersomnie. Bien que cela ne signifie pas que tous les patients souffrant d'apnée du sommeil souffriront également de DES et vice versa, la nature de ces deux troubles est étroitement liée.
Thérapie CPAP : peut-elle être bénéfique ?
Dans les cas où l'hypersomnie est une condition secondaire de l'apnée obstructive du sommeil (AOS) , Thérapie CPAP Le traitement de l'apnée obstructive du sommeil peut être bénéfique pour améliorer la qualité du sommeil du patient. En traitant le problème à la source (l'AOS) , le patient ressentira inévitablement une somnolence diurne excessive. Cela lui permettra d'améliorer sa qualité de vie et de réduire le risque d'autres problèmes médicaux causés par les troubles du sommeil.
Cependant, si vous êtes atteint de la forme primaire du trouble, votre plan de traitement sera légèrement différent. Selon la gravité de la maladie, votre médecin du sommeil peut vous recommander d'apporter certains changements à votre mode de vie, d'augmenter votre apport en vitamine D ou de prendre des médicaments sur ordonnance.
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